Lorsque je rencontre un nouveau patient pour la première fois chez V3 Chiropratique à Granby, une des questions que je pose presque toujours est: « D’après vous, pourquoi vous avez ça », ça étant la raison qui l’a motivé à consulter. Les réponses sont souvent très intéressantes. En voici quelques exemples:
- Depuis ma première grossesse, on dirait que je n’arrive plus à me retrouver et c’est pour ça que je me sens si down, c’est comme si j’étais en dépression depuis.
- J’ai mal au dos depuis des années. En fait, mon père aussi avait mal au dos, c’est sûrement génétique.
- Il y a des bonnes chances que si je perdais du poids, j’aurais moins mal. Mais j’ai toujours été comme ça, et tout le monde de ma famille aussi!
- Mon mari m’a trompé en 1996 et depuis ce temps-là, je ne lui ai plus jamais fait confiance. C’est pour ça que je suis toujours anxieuse.
Ce sont toutes des raisons valables. Ce sont aussi toutes des phrases qui veulent dire « c’est pas d’ma faute».
Qui n’a pas eu sa part d’épreuves dans la vie? Toutes les expériences que vous avez vécues depuis votre conception font de vous qui vous êtes aujourd’hui. Je suis certain qu’il est aussi facile pour vous que pour moi de trouver des excuses et blâmer les circonstances de votre passé pour expliquer votre attitude, votre tempérament, vos choix, vos comportements.
Ces raisons peuvent être valables et justifier comment nous nous sentons. Certains ont vécu des choses horribles qu’on ne souhaiterait à personne. Rien ne va effacer ces événements de notre mémoire ou les rendre moins importants pour nous.
La vérité est parfois difficile à avaler. La voici quand même. Si vous êtes déprimé, anxieux, toujours négatif, toujours colérique, toujours en train de manger, etc., c’est parce que vous acceptez de demeurer comme ça. (Et loin de moi l’idée de vous juger, le message s’adresse aussi à moi-même!)
À force de parler avec les gens, je constate que la vie n’est pas juste. Elle n’est pas toujours rose. Éventuellement, il faut arrêter de se concentrer sur ce qui aurait pu ou qui aurait dû nous arriver. Arrêter de regarder chez le voisin afin de constater qu’on n’est pas si pire que ça, ou qu’on est beaucoup mieux que ça. Arrêter de se poser les questions qui commencent par pourquoi: pourquoi moi, pourquoi ça, pourquoi maintenant ? Arrêter d’être victime de notre vie et prendre responsabilité à la place. Arrêter de se sentir misérable et agir avec les ressources en place en nous et autour de nous pour vivre pleinement notre vie.
Serge (pas son vrai nom) vient me consulter pour des gros problèmes de dos. Ça fait des années que ça dure. Initialement, il blâme le tout sur une hernie discale qui s’est déclarée il y a plus de 10 ans. Je travaille quelques semaines avec lui. Les choses sont en train de se placer, mais Serge sait très bien qu’il y a plus là-dessous. Ce n’est plus à cause de la hernie maintenant, mais à cause de son travail. C’est tellement dur son travail, son patron met tellement de pression sur lui. Je continue à aider son corps à renverser sa Suractivation Neurostructurelle et retrouver son Équilibre. .
À chaque fois qu’on se rassoit ensemble pour un réexamen, on a à peu près la même conversation. Il se sent mieux, mais quelque chose cloche toujours. Un jour, je lui ai demandé quelle était la chanson qu’il détestait le plus au monde. Et ensuite, je lui ai demandé s’il l’écoutait souvent. Il m’a répondu qu’une seule fois avait suffi, se demandant où je voulais en venir. Ensuite, je lui ai demandé s’il faisait jouer souvent le CD « mon boss est un BEEEEEP? » Click ! Il venait de comprendre. Il avait aussi sa responsabilité à lui.
Quand on n’aime pas ce qui joue à la radio, il y a des options. Et quand on n’aime pas ce qu’on fait jouer dans notre vie, il y a aussi des options.
Option 1: Continuer exactement de la même manière qu’avant. Il y a des avantages: on sait exactement ce qu’on va avoir, on est confortable dans notre petite misère, on peut en parler aux autres et se faire plaindre comprendre. On a cependant toujours l’impression que ça pourrait être mieux et on cherche partout la lampe d’Alladin qui saura régler nos problèmes à notre place.
Option 2: On se rend compte que « la musique qu’on écoute » nous déprime, nous stresse, nous dérange. On décide qu’on mérite mieux. Et puis on change de CD. Personne ne met des mots dans notre tête à notre place. C’est notre responsabilité unique d’écouter notre dialogue intérieur et de le changer quand ça ne fait pas notre affaire.
Même dans les moments les plus noirs de votre vie, il y a toujours un peu de lumière. En focalisant sur les aspects de votre vie pour lesquels vous avez de la gratitude, sur les aspects qui vous rendent heureux et vous énergisent, vous changez la musique et vous changez votre vie.
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